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PROFILS DE PATIENTSBARBARAAu moment de la consultation, Barbara, âgée de 48 ans, travaillait dans le domaine de la santé dans une résidence pour personnes âgées. Au moment de son congé de maladie, elle souffrait d’une blessure au bras gauche reliée à son travail. Elle rapportait une douleur localisée, avec pour résultat une affectation à un poste moins exigeant physiquement. Cependant, il y a de cela environ quatre ans, Barbara développa une douleur beaucoup plus généralisée. Cette douleur la rendait incapable d'exécuter aucune des tâches inhérentes à son emploi. Elle rencontra plusieurs spécialistes, et fut diagnostiquée comme étant atteinte de fibromyalgie et placée en prestations d’invalidité au travail. L’employeur et l’assureur de Barbara lui ont signifié clairement qu’ils soupçonnaient que ses difficultés n’étaient pas légitimes. Barbara s’est mise à éprouver de la colère que l’on mette son honnêteté en doute. À ce moment, Barbara fut référée aux services de réadaptation Matrix. Une révision médicale détaillée effectuée par l’équipe de Matrix a confirmé une pathologie précise au niveau de son épaule. Ce problème pouvait expliquer certaines de ses restrictions, mais le diagnostic établi lors de cette évaluation ne pouvait expliquer l’ampleur de son inconfort et de son invalidité. Aucune autre maladie ou pathologie définie n’a pu être alors identifiée. L’analyse behaviorale a révélé chez Barbara de solides croyances quant à la nature de sa douleur chronique et de sa fibromyalgie; elle éprouvait aussi de la colère à propos de la manière dont elle avait été traitée par son employeur et par son assureur. Une vieille histoire d’abus fut aussi découverte, ce qui avait clairement affecté la réaction de Barbara face à la façon dont ses plaintes avaient été reçues dans son milieu de travail. Un programme de traitement, incluant un counselling continu par rapport à la situation d’abus rapporté, lui a été recommandé. Progressivement, un programme d’activation et de mobilisation a été appliqué. Il y a eu des changements dans la médication de Barbara, incluant une réduction de l’utilisation d’analgésiques et l’on commença à lui donner des doses thérapeutiques d’antidépresseurs. L’équipe de Matrix travailla étroitement avec l’employeur et l’assureur de Barbara afin de s’assurer de la coopération de tous, et pour permettre un retour graduel au travail. L’employeur de Barbara accepta de lui accorder le poste qu’elle occupait précédemment et de participer à son retour au travail. Par contre, pour pouvoir garder son poste, Barbara devait pouvoir accomplir ses tâches adéquatement sans absences excessives dues à ses douleurs chroniques. De même, l’assureur de Barbara consentit à continuer à lui accorder les prestations d’invalidité pour la durée du traitement. Le programme de thérapie incluait un programme de mobilisation et d’activation physique, une thérapie cognitivo-comportementale visant la restructuration de ses distorsions cognitives et un apprentissage de la gestion de la colère. Comme suite à cette intervention, Barbara retourna avec succès à son travail à temps plein, et ses absences n’excédèrent pas les limites fixées par son employeur. Un suivi des trois dernières années indique que Barbara a pu satisfaire les conditions de son assureur et de son employeur, sans interruption de travail. GARYGary était un vendeur de 43 ans payé à la commission. Cela faisait cinq ans qu’il souffrait du syndrome de fatigue chronique (SFC) et il avait déjà tenté deux fois de revenir au travail, sans succès dans les deux cas. Gary avait fondé un groupe de soutien pour les patients souffrant du SFC. À ce moment-là, il recevait des prestations d’invalidité à long terme et il croyait bien ne jamais pouvoir retourner travailler, ce que lui confirmèrent ses médecins (experts en SFC). L'évaluation de Gary chez Matrix comprenait une revue médicale très minutieuse de sa condition. Il n’avait pas de maladies ou de pathologies hors de l’ordinaire. Cependant, une évaluation soigneuse des activités de Gary avant son invalidité révéla que son mode de vie avait été extrêmement exigeant tant aux niveaux professionnel, social que personnel. Ses tentatives pour retourner au travail avaient été caractérisées par un retour à ce mode de vie exigeant, habituellement suivi d’une régression avec rechute significative. Un programme de traitement, spécialement conçu et appliqué pour Gary, a été mis en place après son évaluation. L’employeur de Gary l’appuyait et était disposé à participer à son retour graduel et contrôlé au travail, mais il indiqua cependant que si cette tentative échouait, il devrait quitter la compagnie. Par contre, cet employeur était très favorable au traitement et au retour graduel au travail. Le traitement de Gary a requis la restructuration de ses habitudes de travail, de même qu’un équilibrage de ses habitudes récréationelles et professionnelles. Gary a dû apprendre à structurer son horaire afin de pouvoir éventuellement l’arrimer à un horaire de travail régulier. Néanmoins, il a fait preuve de persévérance dans son traitement. Avec l’aide de Matrix, il retourna graduellement à un mode de vie plus équilibré, contrôlant attentivement les exigences de son travail et consacrant du temps à sa famille ainsi qu’à lui-même. Ce qui est intéressant, c’est que Gary croyait qu’il pourrait réussir presque aussi bien dans son travail, en termes de résultats, en étant beaucoup plus efficace au travail, tout en s’imposant une limite de 35-40 heures de travail par semaine. De l’activité physique convenablement équilibrée et contrôlée, des stratégies de gestion du stress et d’autres changements dans son mode de vie étaient des composantes essentielles du programme de Gary. Gary est retourné avec succès à la vente à temps plein. L’équipe de Matrix a suivi ses progrès pendant quatre années après son retour au travail. Les données colligées démontrent qu’il a pu reprendre, avec succès, une vie personnelle et professionnelle adaptée.
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